«Les Bretons» se révoltent aujourd’hui à Quimper, nous annonce-t-on depuis Paris. Peut-on se permettre de déplacer le regard? La FNSEA et les patrons de l’agroalimentaire, largement responsables du désastre écologique breton et des compressions de personnel, vont une fois de plus lâcher la bride à ceux qu’ils exploitent. Ils iront casser quelques vitrines avant de rentrer leur colère jusqu’à la prochaine fois. Peut-on rappeler que la FNSEA et les patrons de l’agroalimentaire ne se battent pas pour «La Bretagne», mais pour exporter des poulets industriels et rester compétitifs à l’international? «La Bretagne» a bon dos. «La Bretagne» peut crever, tant que les marges augmentent. Et s’il y en a qui se plaignent, on pourra toujours casser des vitrines, ça défoule, et accuser l’État. Qui pourrait effectivement faire quelque chose, s’il décidait d’inverser sa politique agricole. Mais aujourd’hui, ce n’est pas pour ça que «La Bretagne» manifeste. À moins que, à Carhaix…