Peut-être se souviendra-t-on un jour que le 14 juillet n’est pas l’anniversaire d’un quelconque serment d’allégeance à un pouvoir militaire, mais que c’est au contraire le jour où l’on fête une révolution. Que, pas plus qu’un autre jour d’ailleurs, ce n’est définitivement pas le moment d’y étaler les preuves viriles d’une puissance aussi meurtrière qu’inutile. Plutôt que de bander ses biceps et bomber le torse au nom d’une fierté patriotique dont le principe d’exclusion de tous les pas-de-chez-nous n’a jamais conduit qu’à allonger la longue liste des glorieux massacres qui jalonnent notre grande histoire, il s’agirait de penser un monde fraternel. Pas seulement solidaire d’un pré-retraité de la chanson, évadé fiscal récidiviste, mais de tous les habitants, sans exclusive, de notre petite planète. Ouh là là, ça fait mal au crâne, ça. Allez, un petit feu d’artifice et au lit.