« Ras le bol de cette fac de communistes de merde ! » J’étais en train de m’endormir, dans le métro qui me conduit à Paris 8 et à ma troisième semaine de grève, mais revoilà mes sens en éveil. C’est une étudiante, l’air bobo, qui doit être dans le département arts pour frimer avec ses ongles peints en noir, mais qui ne s’est pas encore rendu compte que son truc, c’est la com’. Elle raconte à un ami son week-end, fait de soirées pseudo-culturelles où l’on rencontre des gens qui ont plein d’argent (le pédégé de je sais pas quelle startup à millions, entre autres) et qui se terminent on ne sait pas trop comment, mais il y a des allusions sexuelles dans son discours. Tout cela est tellement plus excitant que de se battre pour des idéaux et le bien public. Pourquoi se soucier de l’avenir quand on est jeune et qu’on (s’imagine qu’on) peut se taper des riches?